«Chaque artiste crée ses précurseurs. Son travail modifie notre conception du passé autant que celle du futur». Jorge Luis Borges

samedi 31 décembre 2011

Documentaire sur la vie de Luciano Pavarotti réalisé par Esther Schapira.


Avec sa voix d'or et sa personnalité de scène aimant s'amuser, le ténor Luciano Pavarotti parvint à une célébrité internationale qui rivalisa celle de son illustre prédécesseur Enrico Caruso. On peut dire qu'il la surpassa grâce à l'influence du film, de la télévision et des enregistrements sur disques et vidéo. Il fut un véritable géant de l'opéra et de la musique populaire de son temps. David Patmore pour EuroArts.

EuroArts Dvd: 2058918 disponible maintenant.

PAVAROTTI, Luciano: A Portrait (Documentary, 2010) (NTSC)

Ínsula et Concertino Tropical deux concertos d'Ernesto Cordero joués par les Solistes de Zagreb avec Guillermo Figueroa comme violon soliste.


Voici un aperçu de deux oeuvres du compositeur et guitariste américain Ernesto Cordero (New York 1946-). Cordero déménage au Puerto Rico où il compose un vaste catalogue de partitions à saveur du caraïbe, parmi lesquelles on peut mentionner: quatre concertos pour guitare et orchestre, deux pour violons, un pour flute-piccolo et un dernier pour l'instrument national portoricain le "cuatro" espèce de luth de 5 cordes jouées de deux en deux.

Dans ce Dvd de Fleur de Son on peut écouter Ínsula et Concertino Tropicál avec Guillermo Figueroa au violon et les Soliste de Zagreb.


Fleur de Son Dvd: FDS58015 à partir de février au Canada.


Cordero: Ínsula and Concertino Tropical

vendredi 30 décembre 2011

The Mikado de Gilbert et Sullivan par l'Opéra Australia chez Opus Arte.


Voici un petit avant-goût de la prochaine nouveauté d'Opus Arte la célèbre opérette des compositeurs britanniques Gilbert et Sullivan "The Mikado".

Opus Arte Dvd: OPOZ56014DVD et Blu-ray: OPOZ56015BD.

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Hadrien en Syrie de Pergolèse chez Opus Arte


AdrianoMarina Comparato
EmirenaLucia Cirillo
FarnaspeAnnamaria Dell’Oste
SabinaNicole Heaston
OsroaStefano Ferrari
Aquilio TribunoFrancesca Lombardi

Accademia Bizantina
Ottavio Dantone
, conductor

Ignacio García, stage director

Recorded live from the Teatro Comunale Pergolesi, Jesi, 2010

Bonus:


Pergolèse si vit commander un opéra pour fêter l'anniversaire de la mère du nouveau roi Élizabeth Farnèse, épouse de Philippe V d'Espagne. Adriano in Siria fut donné en première le 25 octobre 1734. Malheureusement, le nouvel opéra ne fut pas bien reçu, et certains spectateurs protestèrent contre l'absence, ou du moins la rareté, de démonstrations de virtuosité. Richard Lawrence pour Opus Arte.

Opus Arte Dvd: OA1065D et Blu-ray: OABD7098D, à partir de février au Canada.

PERGOLESI, G.B.: Adriano in Siria (Pergolesi Spring Festival, 2010) (NTSC)

mercredi 28 décembre 2011

Garrick Ohlsson joue les deux concertos pour piano de Chopin avec la Philharmonique de Varsovie sous la direction d'Antoni Wit

 


Fryderyk Chopin:
Piano Concertos Nos. 1 and 2
Mazurka in C sharp minor
Garrick Ohlssonpiano
Warsaw Philharmonic Orchestra
Antoni Wit
conductor
Recorded at the Warsaw Philharmonic, 29 August 2009
Bonus:The Art of Chopin – A film by Gérald Cailat, with the participation of Garrick Ohlsson, Bella Davidovich, Evgeny Kissin, Piotr Anderszewski and Yuja Wang



Quand le célèbre pianiste Garrick Ohlsson joue avec l'Orchestre philharmonique de Varsovie sous la direction d'Antoni Wit, il faut s'attendre à un feu d'artifice musical. L'enregistrement de ce concert donné en février 2009 en est la preuve. Ohlsson, qui fut le premier pianiste américain à remporter le Concours International Chopin (en 1970), montre toute sa maîtrise du répertoire du compositeur polonais, à laquelle Wit et l'orchestre réponde d'égal à égal. Evan Cortens pour Idéale Audience.
On peut écouter aussi Bajka «Conte de fées» de Moniuszko et  un documentaire de presque une heure sur l'art de Chopin.

Idéale Audience,Blu-ray: 3078944 à partir de février au Canada.

CHOPIN, F.: Piano Concertos Nos. 1 and 2 (Ohlsson, Wit) / THE ART OF CHOPIN (Blu-ray, Full-HD)

samedi 24 décembre 2011

Les illustrations de la Divine Comédie par Botticelli

Titre original: Botticelli’s drawings for the Divine Comedy
Réalisateur: Ben McPherson
Production : Arthaus Musik 106065
Langues: allemand et anglais
Durée : 58 min. 43
Année : 2011

Dante Alighieri (1265-1321) et Sandro Botticelli (c. 1445-1510), deux figures majeures de la culture italienne réunies dans un documentaire captivant.

Dante Alighieri est l’auteur de la Divine Comédie, achevée en 1321. Vers 35 ans, alors en exil pour des raisons politiques, il cherche à surmonter une crise existentielle; il choisit de raconter, en 100 canti, son testament spirituel, sous la forme d’un voyage, commençant par l’enfer, suivi du purgatoire, du Paradis, jusqu’à la lumière de Dieu. Le poète Virgile l’accompagne pour les deux premières étapes et Béatrice, sublimation extrême de la femme, vers le Paradis.

Rappelons que le mot comédie doit être compris selon le terme de l’époque, soit une œuvre littéraire sérieuse conçue comme le contraire d’une tragédie. La comédie commence de manière misérable et se termine de manière heureuse. C’est pourquoi la première partie est l’enfer et la dernière le paradis.

L’œuvre est d’importance. Tout d’abord parce que c’est le premier chef-d’œuvre de la littérature de langue italienne (non pas en latin) et que Dante est reconnu comme le premier grand poète italien. Il a su, dans un même ouvrage, traiter de philosophie, de politique, de science et de spiritualité. Deuxièmement, parce que sa description des neuf cercles des châtiments a servi dans les chaires universitaires de droit au XVème siècle à l’étude de la hiérarchie des condamnations. Troisièmement, parce qu’au XIXème siècle elle sort de l’ombre pour inspirer des musiciens (Liszt, Tchaikovsky, Mahler), peintres (Doré, Delacroix, Rossetti, Waterhouse) et écrivains qui ont tenté de la traduire (Stendhal, Nerval, Dumas). Parce qu’en 2008 on a publié une traduction française des plus expertes avec les dessins de Botticelli (Éditions Diane de Selliers).

Botticelli, né à Florence où il y passa presque toute sa vie, maîtrisa tôt les techniques de la peinture typique de la Renaissance (réalisme des paysages et des personnages, contrastes et perspective, suprématie du dessin) de sorte qu’il développa un style tout à fait personnel. Il fut en grande demande auprès des familles nobles qui régnaient dans cette ville et ultimement pour la plus puissante, les Medici. Il allait de soi que tout aristocrate bien éduqué de la Renaissance avait lu la Divine Comédie. Ainsi Lorenzo di Pier Francesco de’ Medici, cousin du célèbre Laurent le Magnifique et patron de Botticelli, commanda à ce dernier d’illustrer cette oeuvre-phare. Quatorze ans (1481-1495) n’auront toutefois pas suffi pour la terminer. On suppose que les cent canti devaient être illustrés. Sauf pour deux planches, elles n’ont pas été colorées. Huit pages (pour l’Enfer) n’ont pas été retrouvées et deux autres (pour le Paradis) n’auraient été pas réalisées. Cependant, ce qu’il en reste (une partie au cabinet des dessins et estampes de Berlin et l’autre à la bibliothèque apostolique vaticane) captive encore passionnément bon nombre d’artistes et spécialistes de l’art. Et le document en témoigne de façon très convaincante.

Grâce à la pertinente mise en contexte des cinq premières minutes et une trame sonore efficace, le réalisateur a bien préparé le spectateur à comprendre pourquoi le projet d’illustrer la Divine Comédie a su intéresser Botticelli si vivement. On est immédiatement tenu en haleine et ce jusqu’à la fin. Je comprends mal que l’on ait placé un extrait du In Paradisum de Duruflé au chapitre du purgatoire mais pour le reste le choix musical est tout à fait convenable.

Toujours dans l’introduction, on nous présente une époque où violence et beauté se côtoyaient quotidiennement. On retrouve ainsi dans l’œuvre de Botticelli les deux volets : entre La Naissance de Vénus (1486), Le Printemps (1482), Venus et Mars (1483), toutes de sensualité, et Nastagio degli Onesti (1483) avec des scènes atroces de femmes dévorées par des chiens, on se rend compte que la frontière était fort mince entre barbarie et raffinement, entre cruauté et languissement.

Depuis le parcours hallucinant de l’enfer composé des neuf cercles de châtiments éternels (certains papes n’y échappent pas et certains démons n’éprouvent aucune gêne à s’abandonner à des vulgarités scatologiques) descendant jusqu’à Satan prisonnier des glaces (métaphore de son absence d’amour), suivi du passage toujours douloureux mais rempli d’espoir au purgatoire, et finalement à l’ascension sublime vers le Paradis et la lumière divine, le contraste, entre douleur et extase, entre images crues et illumination spirituelle, Botticelli a su donné sa pleine mesure face à l’envergure épique du poème. Partout les dessins sont expressifs et leur succession animée d’un dynamisme qui préfigure la bande dessinée.

Le documentaire comporte six chapitres défilant sans interruption. Treize spécialistes (sept en histoire de l’art, deux en théologie, un traducteur, deux artistes, une chorégraphe) commentent divers aspects. J’aurais aimé qu’on invita dans ce panel Peter Dreyer, curateur du cabinet des dessins et estampes de Berlin; sûrement son expertise aurait été encore plus éclairante. Par ailleurs, j’ai apprécié qu’on n’y parle pas tant de technique mais plutôt du rapport humain, de ce que le spectateur peut ressentir en contemplant cette fusion du poème et du dessin, cette rencontre imaginaire de deux génies sensibles à l’esprit de leur époque. J’ai apprécié notamment le parallèle entre les effets d’attraction ascensionnelle vers Dieu dans les derniers dessins et les exercices chorégraphiques anti-gravité dans une station spatiale) dans le but de soutenir l’hypothèse de l’anticipation de l’apesanteur
quelque 500 ans auparavant. On peut en sourire mais ce genre de rapprochement nous suggère que le poème, tel que présenté par un illustrateur visionnaire, recèle beaucoup plus de nourriture pour l’esprit qu’il n’y paraît à première vue. Ne serait-ce que pour cela, cette production mérite l’attention des amateurs d’art et de littérature.

Guy Sauvé
Décembre 2011


vendredi 23 décembre 2011


Christmas Concertos - CORELLI, A. / MANFREDINI, F. / HANDEL, G.F. / LOCATELLI, P.A. (New Berlin Chamber Orchestra, Erxleben)


Neues Berliner Kammerorchester
Michael Erxleben, direction
Capriccio C5108

Cet enregistrement a été réalisé en 1992 et est donc une réédition.


Capriccio et le Nouvel orchestre de chambre berlinois, en plus d’exécuter de façon on ne peut plus satisfaisante les chefs-d’œuvre mieux connus de Corelli, Manfredini et Locatelli, nous offrent un très joli Concerto Pastorale de Johann Melchior Molter et une agréable Pastorella en ré majeur de Gregor Joseph Werner.

Ajoutons à cela le Concerto a 4 in forma di Pastorale per il Santissimo Natale op.8, no.6 de Giuseppe Torelli, une œuvre qui s’impose de plus en plus dans le répertoire de Noël, et vous avez ici une collection fort agréable, bien interprétée par les interprètes allemands dirigés par Michael Erxleben.

Frédéric Cardin




Richard Wetz Ein Weihnachtsoratorium


WETZ RICHARD - CHRISTMAS ORATORIO OP. 53

Marietta Zumbült, soprano
Máté Sólyom-Nagy, baryton
Dombergchor Erfurt
Philharmonischer Chor Erfurt
Thüringisches Kammerorchester Weimar
George Alexander Albrecht, direction
CPO 777 638-2


Vous êtes-vous déjà demandé s’il existait d’autres Oratorios de Noël que celui de Bach? Et une fois que vous avez découvert que plusieurs compositeurs baroques moins connus avaient eux-mêmes composé des scènes grandioses sur la Nativité, vous êtes-vous demandé plus avant si ce type de construction sacrée avait traversé l’époque baroque?

Dans ce cas, vous n’avez probablement pas dû trouver beaucoup d’exemples probants pour satisfaire votre soif de découvertes! Il y a bien ce El Nino de John Adams ou cette Nativité du Seigneur d’Olivier Messiaen (pour orgue solo cependant), mais entre les splendeurs baroques et l’éclatement contemporain, il semblait bien que plusieurs siècles de désert créatif affligeaient cette forme musicale si brillamment exemplifiée par le grand JSB.

La maison allemande CPO vient de remplir magnifiquement une partie de cet espace laissé vacant en offrant un enregistrement magistral d’une œuvre méconnue d’un compositeur non moins obscur (mais manifestement inspiré!), Richard Wetz, artiste allemand né en 1875 en Pologne et mort à Erfurt en 1935.

J’ai été littéralement charmé et touché par ce Weihnachtsoratorium romantique et ses atmosphères tour à tour solennelles et grandioses, puis angéliques, voire mystiques.

Rappelons les faits : Richard Wetz, alors qu’il séjournait à Francfort, entama la composition de cet Oratorio le 12 avril 1927 et le termina le 22 avril 1929, soit presque 2 années jour pour jour après avoir écrit les premières notes.

L’Oratorio se divise en trois grandes parties, Attente et Annonciation, La naissance du Christ, puis Les trois Rois Mages, chacune d’entre elle étant subdivisée en mouvements distincts.

La première partie débute par des manifestations de solennité grandiose, l’attente étant manifestement conditionnée par une certitude imposante et impériale. Après ces deux premiers mouvements monumentaux, trois portions de caractère plus élégiaque et retenu leur succèdent afin de calmer le jeu et d’offrir un espace de recueillement introspectif facilitant une expectative plus sereine. Cette première partie se termine avec le retour d’une grandiose monumentalité, rappelant sans doute que l’attente tire bientôt à sa fin, que la Naissance est sur le point de se réaliser.

La deuxième partie, La Naissance du Christ, est tissée avec beaucoup de tendresse et d’allégresse intérieure. On sent à son écoute qu’un bouleversement bienfaisant, rare et précieux vient de se manifester au monde et aux hommes. Des envolées de couleurs ponctuent des épisodes de contemplation sereine et baignée d’affection, comme si l’observateur (en l’occurrence le compositeur, mais aussi nous, l’auditeur) était constamment partagé entre la joie pure et le respect admiratif, entre le désir de danser et de laisser échapper son exaltation, et celui de se recueillir délicatement devant cet enfant si fragile et pourtant si inestimable. Cette partie se termine par une exaltation joyeuse non retenue tout à fait appropriée.

La troisième et dernière partie, Les Trois Rois Mages, illustre elle aussi le sentiment de contemplation, mais tel que vécu celui-là par les personnes illustres que sont ces trois monarques étrangers venus de loin pour embrasser le Christ en toute humilité. Des émotions souveraines s’entremêlent à des sentiments de retenue et de contenance attentionnée, à l’image de ces trois personnages de grande stature qui ont néanmoins le devoir de s’agenouiller devant un tout petit bébé. L’ensemble se termine dans l’allégresse et l’exaltation colossale. Le Christ est bel et bien né!

La musique de Wetz est on ne peut plus romantique. Ses orchestrations sont évocatrices et réussissent à plonger l’auditeur dans le tourbillon de sentiments qui l’envahissent devant ce sujet passablement mythique mais non moins passionnant depuis 2000 ans. Wetz sait surtout utiliser les chœurs de façon inspirée afin de créer des atmosphères angéliques absolument irrésistibles.

L’orchestre et les chœurs sont dirigés magistralement par George Alexander Albrecht, qui leur insuffle la conviction qu’il s’agit ici d’un chef-d’œuvre injustement négligé depuis plus de 80 ans. Je suis fortement tenté de le croire.

Ce qui, pour ma part, est certain, c’est que cette parution constitue l’une des plus  belles découvertes de mon année 2011. Elle en sera une pour vous également, je crois.

Joyeux Noël à vous tous chers amis mélomanes!

Frédéric Cardin


Claude Debussy: fantaisie pour piano et orchestre, deux rhapsodies et deux danses pour harpe et orchestre.

Cette oeuvre Debussy la désavoua en la retirant juste avant sa première audition et ne voulut qu'on la joue ou qu'on la publie de son vivant. Évidemment le plus grand critique d'une oeuvre d'art est sans doute son créateur . Debussy ne voulait  peut-être, révéler certaines influences ou "dettes", que cette pièce avait avec d'autres musiques et d'autres compositeurs. La première qui nous vient à  l'esprit serait celle de la Symphonie cévenole de Vincent D'Indy écrite dans la même tonalité. Pourtant certains aspects essentiels du langage "debussyste" sont déjà présents: les gammes par tons entiers, les mélodies pentatoniques et cette inclinaison très naturelle du compositeur vers une forme de construction en mosaïque plutôt qu'en développement d'idées.

Première rhapsodie pour clarinette et orchestre (1909-1910). C'est une pièce qui fut écrite comme morceau de concours pour le Conservatoire de Paris.

Deuxième rhapsodie pour saxophone et orchestre (1911) a été achevée et orchestrée après la mort du compositeur par Roger-Ducasse. Elle porte aussi le nom de rhapsodie orientale à cause des arabesques et du grésillement du tambour  basque du premier thème.

Deux Danses pour harpe et orchestre à cordes, Danse sacrée et Danse profane (1904) sont deux pièces brèves enchaînées, commandées par la maison Pleyel pour faire connaître une harpe chromatique récemment inventée. L’instrument ne put s'imposer, mais ces deux pièces resteront dans le répertoire obligé des harpistes.

Belles versions de l'Orchestre Nationale de Lyon pour clore une intégrale de la musique symphonique de Debussy de très haut niveau chez Naxos. Thibaudet brillant, Jun Märkl inspiré et précis. Très bien aussi Emmanuel Ceysson à la harpe, Paul Meyer à la clarinette et Alexandre Doisy au saxophone.


Naxos: 8572675.



samedi 17 décembre 2011

La Forza del destino de Verdi avec Carlos Álvarez, Nina Stemme, Salvatore Lícitra sous la direction de Zubin Mehta



Il Marchese di Calatrava  Alastair Miles
Donna Leonora – Nina Stemme
Don Carlo di Vargas – Carlos Álvarez
Don Alvaro – Salvatore Licitra
Padre Guardiano – Alastair Miles
Preziosilla – Nadia Krasteva
Fra Melitone – Tiziano Bracci
Curra – Elisabeta Marin
Un alcalde – Dan Paul Dumitrescu
Mastro Trabuco – Michael Roider
Un chirurgo – Clemens Unterreiner


Vienna State Ballet
Vienna State Opera Chorus and Orchestra

(chorus master: Thomas Lang)
Zubin Mehtaconductor
David Pountney, stage director
Richard Hudsonset and costume designer
Fabrice Kebourlighting designer
Beate Vollackchoreographer
Recorded live at the Vienna State Opera, 2008



Voici un avant-gout de la Forza del Destino d'un Verdi maître de ses moyens qui a su donner à cet opéra inégal, pas mal de contrastes et d'atmosphères variées. Occasion de voir Carlos Álvarez et Salvatore Licitra avec Nina Stemme comme Leonora, tous dirigés par Zubin Mehta.

CMajor: 2DVD 708108 et Blu-ray: 708204, à partir de février au Canada.

VERDI, G.: Forza del destino (La) (Vienna State Opera, 2008) (NTSC)

jeudi 15 décembre 2011

Salomé de Richard Strauss, mise en scène de Nikolaus Lehnhoff.


SalomeAngela Denoke
HerodesKim Begley
HerodiasDoris Soffel
JochanaanAlan Held
NarrabothMarcel Reijans

Berlin Deutsches Symphony Orchestra
Stefan Soltesz, conductor

Nikolaus Lehnhoff, stage director
Hans-Martin Scholder, stage designer
Bettina Walter, costume designer
Duane Schuler, lighting designer
Denni Sayers, choreographer

Recorded live from the Festspielhaus Baden-Baden, 2011


Cet opéra violent, cruel, mais très poétique de Richard Strauss causa un scandale quand il fut créé en 1905 à Dresde. On dirait que tout est démesuré, même le volume sonore: «Plus fort! J'entends encore les chanteurs!» Richard Strauss pendant les répétitions.

Arthaus DVD: 101593 et Blu-ray 108037, à partir de février au Canada.

Simon Boccanegra de Verdi avec Plácido Domingo à La Scala en 2010.


Simon BoccanegraPlácido Domingo
Jacopo FiescoFerruccio Furlanetto
Paolo Albiani – Massimo Cavaelletti
PietroErnesto Panariello
Amelia Grimaldi (Maria)Anja Harteros
Gabriele AdornoFabio Sartori
Capitano dei BalestrieriAntonello Ceron
Ancella di AmeliaAlisa Zinovjeva

Milan La Scala Chorus and Orchestra
(chorus master: Bruno Casoni)
Daniel Barenboim, conductor

Federico Tiezzi, stage director
Pier Paolo Bisleri, set designer
Giovanna Buzzi, costume designer
Marco Filibeck, lighting designer

Recorded live from Teatro alla Scala, Milan, 2010


Belle opportunité d'écouter le grand Plácido Domingo dans une récente prestation à La Scala de Milan en 2010. Pour vous donner une idée, Domingo a reçu 15 minutes d'ovations dans cette soirée là. À ne pas rater!

Arthaus: DVD 101595 et Blu-ray: 108039 à partir de février 2012 au Canada.


dimanche 11 décembre 2011

Suites d'opéras et poème symphonique par l'Orchestre Symphonique de Seattle sous la direction de Gerard Schwarz chez Naxos


Nikolay Rimsky-Korsakov (1844-1908).
Suite de l'opéra La demoiselle des neiges.
Sadko op.5
Suite de l'opéra Mlada.
Suite de l'opéra Le coq d'or.
Orchestre Symphonique de Seattle, Gerard Schwarz dir.
Enregistré entre mars et avril 2011.


La suite de l'opéra La demoiselle des neiges composée entre (1880-1881) et basée sur un pièce d'Ostrovsky, est un bel exemple de la palette orchestrale que Rimsky-Korsakov pouvait déployer au service d'une musique nationaliste russe, plus indépendante de l'occident germanique. Korsakov comme d'autres artistes de son époque, fut fasciné par les contes de la Russie païenne et ancestrale. De cette suite il faut retenir la très belle Danse des oiseaux. Un antécédent des oeuvres à venir de son futur élève Igor Stravinsky.
Qui peut resister à tomber aussi sous le charme de la Danse des clowns, extrêmement populaire.

Sadko, premier poème symphonique de Korsakov op.5 composé en 1867 va être dédié à son ami Balakirev. Là aussi le compositeur s'inspire d'un sujet mi-historique, mi-légendaire celui d'un navigateur et musicien du XII siècle. L'oeuvre sera remaniée en (1891-1892), et ses thèmes utilisés dans l'opéra homonyme de (1895-1896).

"Nuit sur le Mont Triglav" est en fait l'adaptation pour orchestre seul du troisième acte de l'opéra Mlada. À retenir la dance hindoue qui nous rappelle Sherazade par son inspiration orientale.

La suite du Coq d'or (1907) a été réalisée en 1913 par Glazounov et Steinberg d'après les indications laissées par Korsakov avant sa mort. Cela nous permet d'apprécier les couleurs orchestrales raffinées, les harmonies audacieuses, et les rythmes toujours intéressants.

Excellente interprétation de l'Orchestre Symphonique de Seattle sous la baguette d'un spécialiste de ce répertoire, Gerard Schwarz.

Naxos: 8572787, à partir du 15 décembre au Canada.

jeudi 8 décembre 2011

Ignacio Cervantes Danzas Cubanas chez Naxos avec Álvaro Cendoya au piano.

Ignacio Cervantes (1847-1905) fut un pianiste virtuose et compositeur cubain. Son rayonnement a été important vers la fin du XIX et débuts du XX siècle.

Voici une belle occasion de vous familiariser avec une musique pleine de saveurs et de couleurs régionales.

Ces "Danzas y Contradanzas" furent très en vogue dans les salons et les salles de concert de La Havanne. Elles nous rappellent celles d'un autre grand compositeur et pianiste de musique "légère", Scott Joplin, par sa structure formelle et sa grammaire du style. Par contre, ces danses cubaines, nous décrivent aussi un temps révolu, passé et nostalgique . Non seulement elles donnent une vision d'une Cuba plus aristocratique et espagnole comme dans La glorieta ( tonelle) ou Mensaje (message), mais aussi on y trouve des danses qui nous décrivent des moments particuliers de la vie comme: El velorio (La veillée funèbre), La carcajada (Les éclats de rire) ou Ilusiones perdidas (Illusions perdues). On croirait être le simple spectateur des états d'âme du compositeur.

À ne pas rater ce CD magnifiquement interprété par le pianiste espagnol Álvaro Cendoya.

Naxos 8572456, à partir de Janvier au Canada.

lundi 5 décembre 2011

Astor Piazzolla Tango Distinto avec Achilles Liarmakopoulos


  1. Michelangelo 70*
  2. Histoire du Tango: II. Café 1930
  3. Histoire du Tango: III. Nightclub 1960
  4. Soledad
  5. Le Grand Tango
  6. Oblivion*
  7. Escualo*
  8. Serie del Angel (arr. G. Senanes)
  9. Tanti anni prima, “Ave Maria” (bonus track for digital album)

* performances based on the manuscript sources

The musicians involved were Achilles Liarmakopoulos (trombone) (All Works), Hector Del Curto (bandoneon) (Works 1, 4, 7), Octavio Brunetti (piano) (Works 1, 4, 7), Pedro Giraudo (double bass) (Works 1, 4, 7), Simon Powis (guitar) (Work 2), Ian Rosenbaum (marimba) (Work 3), Robert Thompson (piano) (Works 5, 6), Samuel Adams (double bass) (Works 6, 8), Edson Scheid (violin 1) (Work 8), Jiyun Han (violin 2) (Work 8) Raul Garcia (viola) (Work 8), Arnold Choi (cello) (Work 8) and Maura Valenti (harp) (Work 9).


Né en Grèce. Liarmakopoulos est le tromboniste du célèbre ensemble Canadian Brass. Voici son dernier album avec des oeuvres du compositeur argentin Astor Piazzolla (1921-1992).

Piazzolla est l'un des plus grands compositeurs argentins, et l'un des compositeurs du XXè siècle le plus enregistré au monde. Il fut aussi un virtuose du bandonéon, instrument qu'il commença à étudier à l'âge de neuf ans. Ayant participé à New York dans les années 30 dans le film de Carlos Gardel "El día que me quieras", "Le jour que tu m'aimeras", il retourna à Buenos Aires pour entreprendre ses études musicales. En 1954 avec plusieurs prix de compositions, et une bourse du gouvernement français., il arrive à Paris pour étudier avec Nadia Boulanger. De cette époque il dira: « Je suis arrivé avec 50 ou 60 kilos de partitions instrumentales, symphoniques et de piano. Beaucoup de Bartok, Stravinsky ou Hindemith, mais très peu de Piazzolla.» Boulanger lui conseilla de construire son propre style selon la tradition du tango. Dès ce moment Piazzolla fit une carrière exceptionnelle et devint le plus important musicien de tango au monde.

À ne pas rater ce CD Naxos: 8572596, à partir du 15 décembre au Canada

PIAZZOLLA, A.: Tango Distinto (Liarmakopoulos)